Vous l’avez remarqué, tout le mois de février l’accès au site était perturbé : cela était dû à un changement d’hébergeur qui nous était imposé par l’ancien et Jelloul en a profité pour procéder à une mise à jour technique, comme cela est nécessaire de temps en temps.

Il y a eu de ce fait toute une période où nous n’étions que partiellement accessible (en particulier sur l’adresse rougemidi.org). Nous n’avons pu publier en temps et heure tous les articles et toutes les photos que nous aurions voulus : nous vous prions donc de nous en excuser.

Cela est maintenant rétabli et toutes les fonctionnalités du site sont à nouveau en service.
Dans les prochains jours une lettre nouvelle formule consacrera la fin de nos tripatouillages.

Malgré ces difficultés d’accès il s’est trouvé des obstiné-e-s pour arriver à nous joindre même quand les liens étaient en sommeil et d’autres pour nous appeler ou nous écrire à ce sujet : c’est bien la preuve de votre attachement à Rouge Midi qui se confirme avec la remontée en flèche du nombre de lecteurs ces derniers jours depuis que les perturbations ont cessé.

Cet attachement il est non seulement un encouragement pour l’équipe de miltant-e-s qui fait vivre ce journal électronique, mais au-delà il a une signification importante dans la période que nous traversons.

Ces derniers mois, tous les animateurs de sites qui se prononcent pour un réel changement de société et que nous connaissons, observent comme nous une montée régulière (et souvent dans de fortes proportions) de leur fréquentation.

Dans les librairies de pays comme la France, l’Allemagne ou l’Angleterre, les ouvrages de Marx et Engels connaissent un regain de commandes et des mots comme capitalisme, impérialisme, lutte des classes, que certains avaient enterrés trop vite reviennent dans le vocabulaire courant y compris dans des salles de rédaction où ne les attendrait pas.

L’incapacité de ce système à répondre aux besoins les plus essentiels de la majorité de l’humanité, à promouvoir et garantir la paix entre les peuples - qu’il s’agisse du moyen orient ou de l’Afrique - et la justice entre les hommes, cette incapacité donc, mais aussi l’impact planétaire de ce qui se passe dans des pays comme la Bolivie ou le Venezuela, conforte l’idée que Cuba n’est pas une île de demeurés, vestiges d’un système destiné à mourir inexorablement, mais au contraire la démonstration qu’il y a quelque chose à chercher et à inventer du côté d’un socialisme et d’un communisme de notre temps.

Dans un monde où, de pays en pays, comme se répondant en écho, les travailleurs clament leur volonté de ne pas payer la crise, il est logique que la question du changement de système soit de plus en plus au cœur des luttes.

Comme est logique dans un pays où les manifs du 29 janvier ont eu la force que l’on connait, où les combats des antillais ont le retentissement que l’on sait, que beaucoup d’internautes cherchent débats et analyses sur ces questions.

Si on ajoute à cela que nombre de média, et en particulier nombre d’émissions télé, montrent quotidiennement à quel point ils sont aux ordres, il n’est pas étonnant non plus que quantité d’êtres pensants qui refusent de libérer leur cerveau pour la part de publicité qu’il est prévu de leur inoculer, cherchent dans des espaces comme le notre leur part d’information, de vérité et de débat.

Nous continuerons donc.
C’est notre manière de contribuer - pour la part qui nous revient - au 19 mars et à tous les rassemblements futurs pour que la terre tourne (enfin !) dans le bon sens.