Un rythme qui s’accélère

mardi 17 mai 2005
par  Charles Hoareau
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Plus de 100 000 tracts (Le NON va gagner ) distribués dans le département, des dizaines de rencontres à la sortie des écoles, sur les marchés ou au porte à porte, des réunions de quartiers, voire d’étage...on ne peut pas dire que cette bataille du référendum manque de dynamisme ! Elle permet d’ailleurs ce que les initiateurs du traité ne voulaient sans doute surtout pas un vrai débat politique, comme nous n’en avions pas connu depuis des années, sur le choix de la société dans laquelle nous voulons vivre.

Elle manque d’autant moins de dynamisme qu’elle se situe dans un contexte où des luttes se déroulent dans lesquelles les enjeux européens sont souvent bien présents : Nestlé, le port, Lustucru pour l’emploi, Fabio Lucci pour les salaires et la dignité, Carrefour pour les libertés...sans parler des luttes multiples contre le remodelage de Marseille (où nous en sommes là aussi à un nombre impressionnant de gens rencontrés et de tracts distribués - plus de 120 000 - et à une démarche unitaire novatrice). Ce n’est pas nouveau mais on le ressentait particulièrement dans la manif du 16 mai luttes et batailles pour le NON se nourrissent mutuellement.

De ce point de vue la manifestation marseillaise contre le travail forcé du lundi de Pentecôte était impressionnante tant par le nombre de manifestant-e-s qui - n’ayons pas peur de le dire nous a tous surpris - que par leur détermination.

M. Raffarin, le 1er mai avant d’être férié a d’abord été un jour de grève ! Et quand M. Giscard d’Estaing (un autre professionnel de la solidarité celui là) a voulu supprimer le 8 mai férié les luttes l’ont aussi mis en échec : il ne faudrait pas l’oublier !

Il y avait dans cette manif toute la volonté de ne pas se faire prendre un à un tous les acquis que la classe ouvrière a arraché au cours des années de lutte et un refus de se laisser entraîner dans cette société inhumaine où le MEDEF et le gouvernement veulent nous faire aller. Poings levés contre travail gratuit : tout un symbole !

Pas étonnant dans ces conditions d’y retrouver des dizaines d’habitants des Catalans habitués des manifs antihorodateurs qui par moments s’emmêlaient les pinceaux dans les slogans quand ceux-ci commençaient par un NON, NON, NON retentissant. Pour d’autres ce n’était pas d’erreur qu’il s’agissait quand il mêlaient NON à la constitution et NON au recul social, mais de cohérence...

Pour en revenir au rythme de la campagne il ne nous reste que quelques jours pour faire gagner le NON ce qui passe assurément par un recul fort de l’abstention. Si le vote était obligatoire nous serions peut être assurés d’une large victoire mais ce n’est pas le cas et la mobilisation des électeurs dépend de chacun de nous. Dans nombre de quartiers de Marseille décision a été prise d’accrocher aux fenêtres des NON haut en couleur et des dispositions sont prises pour que personne ne soit démobilisé le 29 jour de lutte si important pour l’avenir.

D’ici là il y aura d’autres étapes comme celle du 23 mai qui verra se rassembler ceux et celles qui luttent pour un autre projet de ville, elles seront autant de tremplins pour gagner des points d’appui pour un avenir meilleur.

Autant dire que notre engagement à chacun sera précieux...



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mardi 17 mai 2005 à 15h26 - par  Jean Claude Labranche