Si nos mots pouvaient tout dire.

jeudi 16 mars 2017
par  Vincent D
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La semaine dernière a été marqué par le suicide de deux personnes sur leur lieu de travail. Deux agents de la fonction publique, l’une travaillant dans un hôpital et l’autre dans à la SNCF, ont exprimé le plus grand désarroi et en sont arrivés à un geste désespéré et révoltant.

Au travail, combien d’entre nous souffrent d’amplitudes horaires gigantesques ? Combien de travailleuses et travailleurs dans le médico-social n’ont plus l’impression de réaliser des tâches d’accompagnement avec le soin nécessaire pour chaque personne mais font maintenant malheureusement partie d’une chaîne de production qui fonctionne à flux tendu. On en arrive a exprimer le temps consacré par personne à quelques minutes ?!

Elles et ils sont tellement dans cette situation que l’infirmière a mis fin a sa vie le jour même où partout en France les travailleurs(es) de ce secteur étaient en grève contre justement ce type de situation.

Au travail, combien d’entre nous ont des relations houleuses avec leur hiérarchie qui assure au mieux son rôle de rouage dans le système capitaliste ? Chaque échelon hiérarchique des grandes entreprises, ou services publics, garantissent trop souvent son rôle d’écraseur social des ouvrier(e)s, des employé(e)s qui se retrouvent désemparé(e)s et noyé(e)s dans un océan de tâches, de stress et finalement de mal vivre au travail.

Le cheminot était délégué syndical SUD à Saint Lazare, le contexte précisé dans le communiqué du syndicat ne laisse aucun doute sur la discrimination syndicale qu’il subissait. Cela renvoie aux centaines d’assignations devant la justice de tous les syndicalistes qui représentent pourtant des revendications légitimes. Le capitalisme ne veut plus se permettre que les travailleurs tentent d’échapper à la misère qu’il crée.

La semaine dernière une travailleuse et un travailleur ont été amené de par leurs conditions de travail à des gestes dramatique. Deux personnes de trop à rajouter à une liste écœurante.

Dans quelle planète vivent les personnes souhaitant représenter notre peuple, tout en représentant le capitalisme ?

Rapidement le constat est alarmant.
Untel se fait offrir des costards qui représente la moitié d’un salaire annuel au smic, et par dessus le marché ne trouve rien à redire, untel ne se présente pas devant la justice, untel se sait pas remplir une feuille d’impôt, untel passe de temps à temps à l’assemblée nationale (17 semaines sur 40 lors des dix derniers mois).

C’est à qui supprimera le plus de fonctionnaires,
C’est à qui rejettera le plus d’immigré(e)s ou de personnes issues de l’immigration,
C’est à qui qui exclura le plus de travailleurs de l’emploi en les renvoyant vers un RSA amélioré,
C’est à qui qui demandera de travailler encore plus que 70h par semaine.

Ces propositions sont d’ores et déjà une réalité pour un grande partie de travailleurs(es).

La suppression des fonctionnaires, est, on a put catastrophiquement le re-noter la semaine dernière une réalité au sens propre du terme. La cruauté de l’organisation de nos services publics aujourd’hui fait qu’il n’y aurait plus besoin de voter des budgets supprimant les crédits de la fonction publique, ils attendent mais que les travailleurs mettent fin à leur jours. C’est une inhumanité sans nom. C’est une barbarie.

Lorsque certain(e)s souhaitent monter des murs, refermer la porte de l’immigration, se replier sur soi, quand ce n’est pas un mépris de classe contre celles et ceux qui vivent dans les ghettos savamment construits ; alors un racisme avéré et/ou larvé progresse aussi rapidement que les violences policières ou le chômage inhérent au système qui amène en même temps nos collègues à des gestes désespérées. C’est une même matrice, le système capitaliste.

Dans le système de la misère organisé(e), le revenu universel tel qu’il est proposé amène la société entière dans une impasse. Un cul-de-sac, cela ne constitue pas une solution pour les plus de 8 millions de privés d’emploi, ni pour les non relations sociales que cela implique : non relations entre personnes tout simplement, non cotisations sociales dans un système solidaire et non système de production dans notre pays. Si l’on voulait exclure tout un pan de la population qu’on s’y prendrait pas autrement.

Ce mal vivre au travail ne peut que déborder sur toute notre vie.

Quand celui-ci occupe l’essentiel de nos journées.
Que cela permette de subvenir à nos besoins.
Quand on compte une personne active sur sept privé(e) d’emploi.
Quand on vend notre force de travail sur un marché similaire à celui de bestiaux au nom de la liberté économique.
Quand loi travail rime avec suppression d’emploi.
Quand du jour au lendemain on peut basculer dans le cauchemar parce que l’ employeur est parti avec les machines.

Alors l’ensemble de nos vies devient précaire, comme nos insomnies, nos relations sociales, nos logements, bref TOUTE notre vie est affectée, dans tous ces aspects.

Le capitalisme nous méprise. Les personnes qui font fonctionner ce système inhumain, et redoublant d’intelligence dans cette atrocité, sont dans un monde parallèle.

Dans notre monde, nous nous serrons les coudes quand l’emploi vient à manquer, parce que nous savons bien que le travail lui existe. Et nous souhaitons que le salaire soit socialisé.

Dans notre monde on s’organise collectivement pour lutter quand les patrons prennent des décisions injustes, ce sont toutes les manifestations qu’il y a eu toutes la semaine dernière du 6 au 13 mars, on peut d’ailleurs difficilement les énumérer et cela continue le 21 mars à l’appel interprofessionnel de la seule CGT au niveau national.

Dans notre monde on passe dire bonjour aux collègues, savoir si cela ce passe bien, comment s’organise le travail, et voir même si l’on peut faire quelque chose pour changer la situation. On se saisit de l’outil syndical, pour qu’il soit notre propriété de travailleurs(es), de jeunes, où chacun « compte pour un ».

Dans notre monde on prend nos outils, on cherche ensemble le marteau et la faucille.

Dans notre monde on se bat, le drapeau rouge flottant, le poing levé toujours plus haut, l’autre main proposée à l’autre, la voix haute pour crier face à l’inhumanité du capitalisme.

Loin des fausses querelles électorales, avec nos compagnons souffrants, mais qui ne baissent pas les bras, nous entendons reconstruire un espoir du tous ensemble pour redonner aux luttes et à l’espoir, un débouché politique , que nous appelons notre COMMUNISME de ce millénaire.

Cela passe par une société collective, on construit la solidarité et nous faisons vivre la fraternité.



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