Air France : stop à l’acharnement, relaxe pour tous

mardi 27 septembre 2016
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Pendant deux jours se tient à Bobigny le procès dit de la « chemise arrachée » d’Air France. Seize salariés de la compagnie sont poursuivis pour « violence en réunion » et « dégradations ». Dont cinq sont adhérents à la CGT. Justice à deux vitesses, puisque la violence sociale des patrons n’est jamais prise en compte.
Avec l’adoption de la « loi travail », l’esclavage est pour bientôt !

Les 27 et 28 Septembre prochains, 16 salariés d’Air France se présenteront devant le Tribunal de Grande Instance de Bobigny. 11 seront jugés pour avoir forcé l’ouverture de la grille du Siège et 5 (déjà licenciés) concernant l’affaire dite de « la chemise ».

Depuis le 5 octobre 2015, aucune preuve de culpabilité n’a été apportée par la direction d’Air France : Entretiens disciplinaires pour la forme, licenciement refusé par l’Inspection du Travail de notre camarade Vincent, fourniture de vidéos au directeur régional du travail qui démontrent son innocence.
Pour autant, près d’un an après, la manifestation du 5 octobre 2015, l’acharnement continue : contestation de la décision de l’Inspection du Travail, recours gracieux refusé etc.

Nous ne sommes pas dupes ! Le gouvernement et la direction d’Air France sont complices pour mener la même politique ultra libérale et criminaliser toute forme de résistance sociale. Ils veulent des salariés(es) dociles qui acceptent leur sort avec résignation y compris face à des menaces de licenciements massifs au profit du capital.

"Casser" les salariés(es) qui défendent leurs emplois, briser les élans sociaux, créer des peurs... la répression syndicale reste un des moyens patronaux pour freiner le développement des consciences.
Cet été, le jour de la promulgation de la loi travail, la ministre validait dans le même temps l’autorisation de licenciement de notre camarade Vincent d’Air France.

C’est clairement une revanche du gouvernement qui, isolé face à l’opinion pubique, joue la carte de la répression...

Source : CGT Air France

Concernant la violence sociale, voila ce qu’en disait Jean Jaurès :


« Le patronat n’a pas besoin, lui, pour exercer une action violente, de gestes désordonnés et de paroles tumultueuses ! Quelques hommes se rassemblent, à huis clos, dans la sécurité, dans l’intimité d’un conseil d’administration, et à quelques-uns, sans violence, sans gestes désordonnés, sans éclats de voix, comme des diplomates causant autour du tapis vert, ils décident que le salaire raisonnable sera refusé aux ouvriers ; ils décident que les ouvriers qui continuent la lutte seront exclus, seront chassés, seront désignés par des marques imperceptibles, mais connues des autres patrons, à l’universelle vindicte patronale. [...] Ainsi, tandis que l’acte de violence de l’ouvrier apparaît toujours, est toujours défini, toujours aisément frappé, la responsabilité profonde et meurtrière des grands patrons, des grands capitalistes, elle se dérobe, elle s’évanouit dans une sorte d’obscurité. »

Jean Jaurès, discours devant la Chambre des députés, séance du 19 juin 1906

Transmis par la_peniche



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