Espagne de Dolores, de Grimau, d’Alberti, du combat anti-franquiste, toi aussi tu es à la peine !

mardi 22 décembre 2015
par  Alain Chancogne
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Pour qui suit l’actualité politique de ce pays frère, ces élections sont hélas une confirmation tragique.

Cette EUROPE est vidée de son sang ROUGE...

Si des élections ne sont jamais le reflet exact d’un rapport de forces, elles sont cependant un indicateur, à un moment précis, de la façon dont les travailleurs et la jeunesse appréhendent ce qu’on appelle « LA POLITIQUE ».

C’est à dire, pour eux, de façon largement majoritaire, la condamnation de tout ce qui ne peut plus aider la lutte pour changer le monde !

« Droite », « gauche » , « communistes » etc...

Au niveau national, englué dans une nième coalition qui a remplacé Izquierda Unida, il faut chercher à la loupe, ce qu’il reste du Parti Communiste Espagnol. 

Avec 3, 67 pour cent, il n’aura plus que deux élus.

A noter cependant que le vote par circonscriptions régionales conduit à une injustice antidémocratique qui rend ce scrutin encore plus éloigné de toute réelle représentativité des divers courants d’opinion.


Source : El Pais

Exemple :
La droite indépendantiste Basque, le PNV.obtient 6 sièges avec seulement..300 000 voix ! Quant à l’ERC , ce parti catalaniste de "gôche" il sera représenté par 9 députés alors qu’il a 600 000 voix ! [1]

Ne nous voilons pas la FACE

A l’heure des magouilles pour constituer telle ou telle majorité de gouvernement, il faut faire un constat sans concession.
La colère des masses confrontées aux coups rudes du capital a pu être détournée vers des leurres apparaissant comme de possibles « changements ».

Sans tout mettre dans le me même sac, les nationalismes ( sauce catalane par exemple), les récupérations politiciennes du mouvement des Indignés (que ce soit PODEMOS qui se dit « de gauche »,ou CUIDADANOS son frère jumeau , sorte de MODEM poujadiste), « ramassent la mise » du mécontentement.

Avec « ça » pas besoin, comme ici, de nourrir un parti fascisant, xénophobe, raciste comme le FN. (d’autant plus que les Espagnols savent mieux que nous, ce que signifie l’extrême droite au pouvoir)

Sur un autre lieu de débat un camarade avance une opinion qu’il faut savoir entendre.
Il dit qu’il ne faut pas (je cite) « enfermer directement et définitivement le phénomène Podemos dans un coffre fermé à clé, mais l’observer, l’analyser, le critiquer, pour essayer d’entrevoir la forme que pourra prendre dans l’avenir un mouvement amenant à la chute de ce système. Vaste chantier."

Je saisis cet argument d’analyse pour donner mon sentiment

 C’est vrai pour tout ce qui traduit des "mouvements" dans la Société et démontre que, comme le chante le poète "il est temps que le malheur succombe ».
IL y a deux dangers que je caricature :

  • - Le premier (il se peut d’ailleurs, dans la spontanéité que moi-même, je tombe dans ce travers,parfois), c’est de diaboliser "PODEMOS" avec deux défauts hérités de notre passé pécéien (pour certains)
  • A/Tout ce qui ne naissait pas d’une décision du "PARTI"ou que "nous" ne contrôlions pas, c’était.. suspect à priori. Cela peut conduire à des retards, à des divorces ( féminisme, FLN algérien "faux révolutionnaires" dénoncés dans l’Huma du 3 mai 68, etc.)
  • B/ Ne pas analyser "jusqu’au bout ", la raison pour laquelle la COLERE est obligée de se frayer un chemin sur des terrains "nouveaux".
  • - Le deuxiéme , c’est de tomber dans du non sens. Comment pourrait il y avoir d’autres expressions confuses que ce qui nait aujourd’hui alors qu’aucune boussole marxiste n’est là pour aider à choisir la voie révolutionnaire.

Il n’y a plus d’organisation révolutionnaire "visible" !

Le CHE que j’aime citer l’a bien dit «  Sans organisation les idées perdent de leur efficacité après le premier moment d’élan ; elles tombent peu à peu dans la routine, dans le conformisme, et finissent par n’être plus qu’un souvenir".

Selon moi : Les militants communistes dilués dans une Izquierda Unida -qui, après sa déroute en est à offrir ses services pour une alliance de "gauche", et les « gauchistes » (de ce qui ressemble au NPA ici, ) et qui sont dans PODEMOS, sont condamnés à disparaitre puisqu’ils refusent de s’investir dans ce qu’il faut, enfin, faire vivre.

En conclusion personnelle : L’ENJEU est simple.

Ou bien il y aura Lutte de classes ET construction d’une organisation communiste, ou nous crèverons !

C’est vrai à MADRID, à PARIS, à ATHENES, à ROME, etc

Mais on peut toujours garder ses illusions et plutôt que de mouiller la chemise "ROUGE", observer ce qui va se passer, et croire que les P.C aux façades rafistolées seront les refuges des combattants du Communisme.

On peut aussi, comme ici avec le lancement de l’ANC, oser s’atteler à la construction du « NEUF ».

En sachant combien d’actualité demeure cette citation que mon ami Canaille -Le ROUGE qui rappelle sur son blog toujours plein de fraicheur révolutionnaires
« Tenter, braver, persister, persévérer, être fidèle à soi-même, prendre corps à corps le destin, étonner la catastrophe par le peu de peur qu’elle nous fait, tantôt affronter la puissance injuste, tantôt insulter la victoire ivre, tenir bon, tenir tête ; voilà l’exemple dont les peuples ont besoin, et la lumière qui les électrise. » (…)"
 [2]

Ici, nous avons fait ce choix

 A.C


[2(extrait du troisième livre des « Misérables », chapitre intitulé « Paris étudié dans son atome », ode au gamin de la capitale qui raille et qui règne.) http://Mecklembourg-Poméranie-Occidentale/2015/12/la-voix-de-Thomas-more-resonne-encore.html



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