Des guerres intolérables, une photo insupportable.

dimanche 6 septembre 2015
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Cet enfant c’est l’enfant de chacune et de chacun d’entre nous.
Cette vie si jeune, pleine d’espoir et de potentialités a été fauchée par la mort.
Disons avant toute chose la dimension indicible de ce qui nous saisi devant cet inexorable, glaciale et terrible photo de l’Humanité assassinée.
L’émotion, l’indignation, la colère sont respectables face à cela. Et pourtant il faut aller au-delà. Il faut aller vers le pourquoi. Ce fameux pourquoi qui, disait Marx, vous mène à devenir révolutionnaire.

La photo de ce petit enfant mort est insupportable.

En effet la mort de cet enfant et celle de dizaines, des centaines, de milliers d’autres enfants n’est pas un mauvais coup du hasard, ni une punition divine. Cette mort, ces morts ne sont pas sans cause.

Cet enfant et sa famille fuyaient la ville de Kobané, l’enfer de la guerre en Syrie, coincée entre la Turquie état membre de l’OTAN et l’armée de DAECH.

La guerre en Syrie n’est pas un phénomène surnaturel. Cette guerre, comme toutes les guerres, a des causes. La principale est la volonté de puissance et de domination de l’impérialisme américain et européen. Briser les gouvernements, non parce qu’ils ne sont pas assez démocratiques ou trop corrompus, non, sinon nos meilleurs amis de l’Arabie Saoudite ou du Qatar seraient depuis longtemps vitrifiés par nos bombardements humanitaires.

Non, l’impérialisme détruit les gouvernements qui ne sont pas suffisamment serviles devant sa volonté, devant son pillage, devant ses ordres.

Assad, Hussein ou Kadhafi ne sont pas ou n’étaient ni révolutionnaires, ni démocrates, ni incorruptibles. Mais, à un moment, ils eurent des velléités d’indépendance et de dignité. Cela suffit. Car décidément, non, ce ne sont pas les armes chimiques ou les menaces imaginaires (même Rony Brauman le dit !) contre Benghazi qui ont signé l’arrêt de mort de l’Irakien et du Libyen. De ce point de vue qui pourrait donner des leçons ?

Les gouvernements étasuniens qui ont versé des tonnes de napalm et d’agent orange (fabriqué par Monsanto et Dow Chemical) des montagnes de Grèce, aux plaines de Corée et aux rizières du Vietnam....Les gouvernements allemands, avec leur terrible et ineffaçable histoire, français avec ses guerres barbares dans ses colonies à faire pâlir d’envie al-Baghdadi, italiens qui massacraient les Éthiopiens à coup d’armes chimiques, anglais qui, il y a encore peu, assassinait, comme de vulgaires mafieux, les militants de l’unification irlandaise ?

Et qui sont nos amis dans le Proche-Orient ? Les décapiteurs de Ryad, les massacreurs de Bahreïn, les fournisseurs d’argent et d’armes des terroristes du Qatar, le fascisant Erdogan en Turquie ?

A qui Hollande livre-t il des armes en Syrie ? Ce n’est pas aux défenseurs de Kobané, de Damas ou de Palmyre. En revanche il vend des armes à ceux, Arabie Saoudite en tête, qui mettent à feu et à sang le Yémen !

Bref l’impérialisme sème les guerres et la mort aux quatre coins de l’univers, divise pour mieux régner, fomente des contre-révolutions, soutient les nazis, soutient Ben-Laden avant de le lâcher, soutient les rebelles syriens et libyens avant de « s’apercevoir » que ce sont des « terroristes », sème la terreur et inonde les cerveaux du monde d’une propagande inouïe dotée de moyens colossaux.

  • Si cet enfant est mort, si des milliers d’enfants meurent chaque jour en Palestine, au Proche-Orient, en Afrique , au Maghreb, dans le Donbass et ailleurs,
  • - si des millions d’enfants sont jetés sur les routes avec leurs parents,
  • - si des milliers de réfugiés frappent à nos portes pour que leurs enfants survivent,
    c’est à cause de l’impérialisme.

L’ennemi a un nom : l’impérialisme.

Il a une adresse : les gouvernements qui le servent. Il a un visage : celui des grands capitalistes qui, pour défendre leurs intérêts, sacrifient enfants, femmes et hommes broyés par l’immense machine du capital.

La mer berce l’enfant mort et toi que fais-tu ?

ARIS

Source : http://www.initiative-communiste.fr/articles/international/insupportable/

La réalité de la guerre.


Les personnes de mon âge se souviennent tous de la photo d’une petite fille brulée par les bombes au napalm déversées par les américains lors de la guerre du Viet Nam en juin 1972.

Kim Phuc, brûlée au Napalm – photo Nick Ut

La diffusion de cette image dans les médias du monde entier a eu un tel impact qu’elle a dit-on permis d’accélérer la fin de la guerre. C’est pourquoi vous ne verrez jamais plus de photos des guerres actuelles menées par l’occident et par la France en Afrique.

Les photojournalistes ne sont plus autorisés à circuler librement sur les champs de bataille. Ils sont aujourd’hui « Embedded », ce qui signifie « embarqué », en fait, cela qualifie les journalistes qu’une armée embarque dans ses fourgons afin qu’ils tressent les louanges de celle-ci et justifient à postériori le bien-fondé de l’invasion.

C’est certainement parce qu’ainsi la réalité insupportable de la guerre nous échappe que nous sommes si peu nombreux à dénoncer ces horreurs et ainsi permettre à nos gouvernants de poursuivre leurs crimes en toute impunité ...

La_peniche



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