L’heure du devoir et des nouvelles de la conférence de La Havane sur l’épidémie d’Ebola

mardi 21 octobre 2014
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Outre le billet de Fidel, les premiers échos de la conférence... trouvés sur un site que l’on ne peut soupçonner de sympathie pro castriste !!

NOTRE pays n’a pas hésité une minute avant de donner une réponse à la demande d’aide des organismes internationaux dans la lutte contre la brutale épidémie qui frappe l’Afrique occidentale

C’est ce que notre pays a toujours fait sans exclure quiconque. Le Gouvernement avait déjà donné les instructions pertinentes pour mobiliser en urgence et renforcer le personnel médical qui prête ses services dans cette région du continent africain. Une réponse rapide a également été donnée à la demande des Nations Unis, comme nous l’avons toujours fait face à une demande de coopération.

Toute personne consciente sait que les décisions politiques qui comportent des risques pour le personnel, hautement qualifié, impliquent un niveau élevé de responsabilité de la part de ceux qui les appellent à accomplir une tâche dangereuse. Cela se révèle encore plus difficile que celle d’envoyer des soldats combattre et même mourir pour une cause politique juste, ce qu’ils firent toujours également comme un devoir.

Le personnel médical qui part pour n’importe quel endroit pour sauver des vies, y compris au risque de perdre la sienne, est le plus bel exemple de solidarité que puisse offrir l’être humain, surtout lorsqu’il n’est motivé par aucun intérêt matériel. Sa famille la plus proche apporte également à cette mission une partie de ce qu’elle a de plus cher et de plus admiré. Un pays renforcé par de longues années de lutte héroïque peut très bien comprendre ce que j’exprime ici.

Nous comprenons tous qu’en accomplissant cette tâche avec le maximum de préparation et d’efficience, c’est notre peuple et tous les peuples frères des Caraïbes et d’Amérique latine que nous protégerons, en évitant que la maladie ne se propage, puisque, lamentablement, elle s’est introduite et pourrait s’étendre aux États-Unis qui maintiennent tellement de relations personnelles et d’échanges avec le reste du monde. Nous coopérerons volontiers avec le personnel nord-américain dans cette tâche, et ce n’est pas à la recherche de la paix entre les deux États qui ont été opposés durant tant d’années, en tout état de cause, c’est pour la Paix dans le monde, un objectif que l’on peut et que l’on se doit d’atteindre.

Le lundi 20 octobre, à la demande de plusieurs pays de la région, une réunion aura lieu à La Havane, à laquelle participeront d’importantes autorités de ces pays qui ont exprimé la nécessité de prendre les mesures pertinentes pour stopper la propagation de l’épidémie et la combattre de façon rapide et efficace.

Nous, Caribéens et Latino-américains, enverrons également un message d’encouragement et de lutte aux autres peuples du monde.

L’heure du devoir est arrivée.

Fidel Castro Ruz

Source Granma le 17 octobre 2014

Sommet à Cuba pour prévenir la propagation d’Ebola

Cuba et ses plus proches alliés d’Amérique latine et des Caraïbes se sont réunis lundi à La Havane afin d’établir un plan de protection contre le virus Ebola et de tenter d’apporter leur aide à l’Afrique de l’Ouest.

« Je suis convaincu que si une réponse immédiate de la communauté internationale ne permet pas de repousser cette menace, Ebola peut devenir l’une des plus graves pandémies de l’histoire de l’humanité », a déclaré dans un discours le président cubain Raul Castro.

Face à cette crise sanitaire, il a dit sa volonté de laisser de côté 55 ans de relations tendues avec les Etats-Unis et de coopérer avec Washington.

« Cuba veut travailler côte à côte avec tous les pays, y compris les Etats-Unis », a-t-il dit.

Aucun cas n’a pour le moment été relevé en Amérique latine mais l’épidémie, qui a tué plus de 4.500 personnes depuis mars dont la plupart au Liberia, en Sierra Leone et en Guinée, a atteint les Etats-Unis et l’Espagne.

Le sommet réunit les pays de l’Alba (Alliance bolivarienne pour les Amériques), qui regroupe Cuba, le Venezuela, la Bolivie, l’Equateur, le Nicaragua, Antigua-et-Barbuda, Saint-Vincent-et-les-Grenadines, Sainte-Lucie et la Dominique.

Outre Raul Castro, les présidents vénézuélien, bolivien et nicaraguayen sont présents, de même que le président de Haïti, qui a été invité. Ils ont été rejoints par les Premiers ministres de Sainte-Lucie et de Saint-Vincent-et-les-Grenadines.

L’Equateur, la Dominique, Antigua-et-Barbuda ont envoyé des délégations.

Des représentants de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et de l’Organisation panaméricaine de la santé (OPS) sont également présents.

Outre le thème de la protection de l’Amérique latine et des Caraïbes d’une éventuelle propagation du virus Ebola, les responsables présents au sommet doivent également étudier les moyens d’aider l’Afrique de l’Ouest à contenir l’épidémie.

COOPÉRATION

Cuba, qui envoie des équipes médicales prêter main forte aux populations frappées par des catastrophes sanitaires depuis l’arrivée de Fidel Castro au pouvoir en 1959, contribue déjà à la lutte contre le virus Ebola avec 165 médecins et personnel de santé présents en Sierra Leone et 296 autres qui doivent se rendre au Libera et en Guinée cette semaine.

« Le meilleur endroit pour tenir cette réunion est sans aucun doute Cuba en raison de son expérience, de sa discipline et de sa solidarité », a commenté le président vénézuélien Nicolas Maduro à son arrivée à La Havane dimanche soir.

Les autorités cubaines imposent aux voyageurs en provenance des pays d’Afrique de l’Ouest touchés par l’épidémie une quarantaine d’au moins 21 jours avant de les autoriser à se déplacer librement dans le pays. Vendredi, 28 personnes se trouvaient dans ce cas dans un hôpital de La Havane.

Les médecins cubains et le personnel militaire américain pourraient travailler de concert en Afrique de l’Ouest. Les Etats-Unis ont décidé d’envoyer 3.000 ingénieurs militaires, personnel médical ou autres dans la région.(...)

Cuba envoie également des médecins dans d’autres pays en échange de financements ou de biens, notamment du pétrole vénézuélien. Plus de 50.000 membres du personnel soignant cubain se trouvent actuellement en poste dans 66 pays. (Agathe Machecourt et Guy Kerivel pour le service français)

Daniel Trotta

Transmis par Linsay




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