France : « Les Régions du déshonneur »

mardi 6 mai 2014
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Nous tenons à vous faire part de la publication du nouveau livre de notre camarade Francis Arzalier « Les Régions du déshonneurs » aux éditions Vuibert (Albin Michel). Un document surprenant où il montre que l’adage qui affirme que "l’ennemi de mon ennemi est mon ami" n’est pas toujours juste et peut même entrainer des compromissions nauséabondes.

Avec la victoire nazie de 1940 et l’effondrement des nations européennes, les mouvements autonomistes crurent leur moment venu. En Bretagne [1], en Corse, en Lorraine et ailleurs, quelques-uns se compromirent avec l’ennemi jusqu’à l’irréparable.

Cet ouvrage se donne comme ambition d’éclairer le parcours de certains de ces hommes dont les idéaux se dévoyèrent au contact de l’idéologie nazie. A travers ces portraits de personnages jusqu’alors méconnus, Francis Arzalier jette un éclairage précieux sur tout un courant politique qui prit ses racines au début du XXe siècle et étend ses ramifications jusqu’à nos jours, aussi bien en Europe qu’au Proche-Orient.

Il y a 80 ans à peine, le Lorrain Hermann Bickler [2], le Corse Petru Rocca [3], le Breton Olier Mordrel [4], le Palestinien Hadj Amin El Husseini [5], etc. : des hommes au destin étonnant, au cœur des tempêtes de l’histoire du 20e siècle. Ils ont d’abord été des militants, revendiquant envers et contre tout une identité occultée, régionale ou nationale, culturelle, ethnique ou religieuse. Puis ils se sont laissés emporter, fascinés par les « grandes lueurs noires » des « années 30 », nazisme et fascismes, qui ont durant une génération, ravagé la France et le monde.

Paradoxe plus surprenant encore, certains de ces "perdants" de 1945, ont retrouvé plus tard leur rôle d’acteur occulte de l’histoire, et une descendance évidente, jusqu’à nos jours. Quatre vingts ans après les "années 30", l’actualité semble revenue des identités exacerbées, manipulées.

Au Maghreb, la Libye livrée au chaos des séparatismes concurrents par l’invasion française, exsude des armes et des bandes armées en tâche d’huile, jusqu’au Sahara et au Sahel : trafiquants djihadistes au Mali, en Centrafrique ou Nigéria, prétextant une religion, une ethnie, une langue, tous agressent leurs peuples et justifient les interventions extérieures armées.

En Europe, les séparatismes s’enflamment, en Ecosse contre le Royaume Uni, en Flandre contre la Belgique, en Catalogne contre l’Espagne, etc. En Ukraine, des opposants en appellent à "l’Europe" contre un gouvernement élu, jugé trop russophile, et les héritiers des "nationalistes" pro-nazis déboulonnent la statue de Lénine à Kiev.

En France, patrons et salariés mêlés en "bonnets rouges" se rassemblent à Carhaix sous une mer de drapeaux à l’hermine noire, et dénoncent "Paris", et exigent que la Bretagne ait un sort particulier au sein d’une "Europe" aspirant à être fédérale…

Les "leçons du passé" oubliées, n’auraient-elles servi à rien ?

Source : le pcf.fr

« Les Régions du déshonneur », éditions Vuibert (Albin Michel), 22,90 euros.

Transmis par la_peniche


[1Le drapeau actuel de la Bretagne a été créé par l’architecte et militant nationaliste breton Morvan Marchal entre 1923 et 1925. Maurice Marchal, dit Morvan Marchal, est un militant nationaliste breton, de formation d’architecte, condamné après-guerre pour collaboration.



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