Pacifisme et Internationalisme : l’exemple de la Confédération Générale du Travail Part.2

mardi 24 décembre 2013
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Rouge Midi reprend un article paru sur le blog Pensée Libre, ceci est la deuxième partie. Vous pouvez lire la partie 1 ici, la partie 3 et la partie 4. Cet article est tiré de l’intervention de Jean-Pierre Page [1]

II - Les luttes contre les guerres coloniales, l’OTAN et les ambitions impérialistes de suprématie mondiale

Avec la fin de la Seconde Guerre mondiale l’impérialisme va s’adapter à la situation nouvelle, au rapport des forces issues de la victoire sur le fascisme et le nazisme : le camp socialiste s’est renforcé en particulier avec l’avènement de la République Populaire de Chine, dans les pays capitalistes développés les travailleurs sont à l’offensive, en particulier en France et en Italie, le Mouvement de libération nationale se développe. Après la défaite de Dien Bien Phu, et le désastre de l’affaire de Suez le colonialisme français est partout en accusation et menacé. [2]En Indochine, à Madagascar, au Cameroun, en Algérie, le bilan est accablant et terriblement accusateur ! [3] On pourrait continuer ainsi jusqu’à aujourd’hui, y compris jusqu’à la Yougoslavie, l’Irak, la Libye, le Mali et s’ils n’en avaient pas été empêché : la Syrie !

La CGT en toute indépendance va s’opposer à ces guerres et mobiliser en permanence les travailleurs contre les politiques mises en œuvre par les différents gouvernements ! La CGT est la seule organisation syndicale qui, cohérente avec ses combats antérieurs, va contribuer par une solidarité sans faille à la lutte des peuples pour leur indépendance et leur émancipation de la tutelle coloniale. Il y a là un enseignement majeur : le combat internationaliste, pour être efficace et conséquent, doit être orienté dans l’action contre l’impérialisme de son propre pays. Symbolique de cette affirmation fut le combat extraordinaire des dockers marseillais, de Port de Bouc, de Brest ou de la Rochelle la Palice qui refusèrent en 1950 de charger le matériel de guerre pour l’Indochine. Cette épopée dont André Stil parle si bien dans son livre « Le premier choc »précèdera [4]le film longtemps interdit « Le Rendez vous des quais » [5]de Paul Carpita ! Tout aussi significatifs furent les combats pour la paix en Algérie jusqu’aux martyrs de Charonne et au sacrifice de tant de militants combattants pour l’indépendance, je pense à notre ami Henri Alleg, [6] celui qui dénonça dans « la Question »l’usage de la torture !

Le soutien au Mouvement de libération nationale et pour la paix fut ainsi un engagement de principe de la CGT, mais par dessus tout un engagement concret pris en charge par les syndicats CGT dans les entreprises. Comment ne pas se souvenir des campagnes contre l’agression américaine au Vietnam, au Laos, au Cambodge, contre la répression de masse en Indonésie et au Soudan, de l’engagement aux côtés des combattants contre le système d’Apartheid en Afrique australe, ou avec les peuples palestiniens, syriens et libanais, ou encore pour dénoncer les dictatures en Amérique Latine comme au Chili ou en Colombie, pour soutenir Cuba et sa Révolution, mais également, on l’oublie trop souvent, la solidarité avec les démocrates victimes du Maccarthisme comme les Rosenberg, et depuis, pour la libération d’Angela Davis, de Mumia Abu Jamal et de syndicalistes en Amérique du Nord. Combien de syndicalistes et futurs hommes politiques africains ont ainsi été préparés au combat pour l’indépendance dans les écoles de la CGT, dans leurs pays, clandestinement, ou encore en France. Ainsi Ahmed Sekou Touré premier Président de la Guinée souveraine et qui eut le courage de dire « Non » au Général de Gaulle ! Comment ne pas évoquer la place qu’occupait l’école de la FSM de Brazzaville longtemps animée par des militants de la CGT ? Il faudrait évoquer aussi les activités en Afrique de ce grand résistant commandant des Milices patriotiques [7], militant de la CGT, internationaliste conséquent, Maurice Gastaud, qui savait parler non sans humour de cette nuit de Noël passée sous les bombes à Luanda ! Plus récemment, la formation de syndicalistes de nombreux pays, dont la Chine, fut assumée à travers le CERCI-CGT/Institut Louis Saillant. [8] Ou encore la recherche à travers les activités de l’ISERES CGT [9]et son groupe de réflexion internationale !

Ainsi le combat pour la paix devint inséparable de la solidarité internationaliste, de la recherche de la coopération, de la compréhension et de l’amitié entre les peuples ! Je le répète, rien de tout cela n’aurait été possible sans une orientation claire, des principes partagés et pris en charge par les syndicats CGT d’entreprise, les Fédérations, les Régions et Unions départementales, les Unions locales. Ce sont là les raisons principales qui firent de la CGT une organisation respectée, y compris par ses adversaires, et une confédération syndicale incontournable au plan international ! Pour la CGT comme pour les organisations adhérentes à la FSM de cette époque, l’action pour la paix, l’internationalisme devait être conçus comme un engagement de lutte à part entière.L’Appel de Stockholm en 1949, à l’initiative de Joliot Curie et du Mouvement mondial des partisans de la paix, contre l’armement nucléaire à laquelle la CGT contribua se couvrira de millions de signatures.

Le développement des relations à la base entre les travailleurs du monde était conçu comme un outil de compréhension entre les peuples et les pays. Plus cette compréhension était profonde et plus étroits étaient les rapports directs entre ouvriers et syndicats. Par conséquent, plus faibles étaient les risques de voir se reproduire des catastrophes, de nouvelles guerres, comme on l’avait vu avec les bombardement d’Hiroshima et Nagasaki. Dénonciation à laquelle la CGT s’honorait de contribuer en participant chaque année aux rassemblements pacifistes aux côtés des syndicalistes et pacifistes japonais, ou encore en participant aux Marches pour la paix en Allemagne, ou en mobilisant les travailleurs et l’opinion contre les essais nucléaires français, en militant à Murora aux côtés des syndicalistes polynésiens, mais aussi avec ceux d’Australie et de Nouvelle Zélande ou enfin aux côtés du Mouvement de la Paix français et de l’Appel des Cent que présidait Georges Séguy pour exiger « ni Pershing ni SS20 ». Bien évidemment, cette conception se heurta de front à la politique de réarmement du gouvernement français, aux bases américaines en Europe, au renforcement de la puissance de l’OTAN, mis en place hier pour faire pièce à la place occupée par le camp socialiste et aujourd’hui dans un but de pillage et de domination impérialiste sur l’humanité toute entière !

Perspectives d’engagement de la CGT pour la Paix

Ces combats n’ont de sens et ne sauraient être utiles que s’ils sont en premier lieu orientés pour ce qui nous concerne contre les choix, les politiques, et les pratiques impérialistes du gouvernement français. Pour la CGT, son engagement en faveur de la Paix devrait poursuivre à mes yeux au moins 4 objectifs :

  • 1 la lutte contre la course aux armements à laquelle se livre de nombreux pays, en dénonçant le gaspillage des sommes d’argent considérables utilisées pour le budget militaire et qui pourraient être, réinvesties afin de répondre aux besoins de développement et de justice sociale de l’humanité toute entière. Les dépenses d’armement se sont élevées pour 2010 à 1 230 milliards d’euros. [10]Le marché mondial des armes a augmenté de 30% en 4 ans et pourrait doubler d’ici 2020. La France est le 3èmeexportateur mondial. Alors que dans le même temps la demande alimentaire n’a cessé de croitre dans le monde, et que l’eau est devenue un enjeu planétaire, en particulier du fait du changement climatique qui accroit la sècheresse. 12 jours après le début de l’engagement français au Mali, [11] la facture aura été de plus de 30 millions d’euros. Combien depuis ? Or le Mali compte parmi les pays les plus pauvres d’Afrique, l’espérance de vie y est de 54 ans, en milieu rural seulement 53% de la population a accès à l’eau et 43,6% des Maliens vivent en dessous du seuil de pauvreté [12]
  • 2 la lutte contre la prolifération des armes nucléaires afin d’arriver à terme à leur disparition tout comme pour ce qui concerne les armes chimiques dont on connaît l’usage qu’en firent les États-Unis en Yougoslavie, et en Irak avec les défoliants et les bombes à uranium appauvri, ou encore au Vietnam avec de l’agent orange dont ce pays subit toujours les conséquences. De 1967 à 1973, les USA déversèrent 80 millions de litres d’un puissant herbicide rompant toute la chaine alimentaire. L’agent orange provoqua des centaines de milliers de victimes, et encore aujourd’hui 40 ans après des enfants naissent avec des malformations ! [13]Si exiger cela de la Syrie est une bonne chose, il faut être cohérent et commencer par démanteler les productions d’armes chimiques des pays riches, à commencer par les USA, et la France !
  • 3 la résolution pacifique des conflits par la négociation. Ainsi, par exemple, si est posé le problème du désarmement du Proche-Orient, cela devrait impliquer de le poser de façon non sélective, en envisageant la situation de certains pays sous l’angle de leur rôle politique et financier, comme l’Arabie saoudite et le Qatar, ou encore la Turquie et la Jordanie qui servent de bases arrières à l’agression contre la Syrie, enfin en exigeant la dénucléariserisation d’Israël !
  • 4 la reconnaissance des doits souverains des peuples à disposer d’eux mêmes comme le proclame la Charte des Nations Unies. Alors qu’en réalité prévaut l’unilatéralisme dans les relations internationales, il faut y substituer le multilatéralisme ! L’ingérence des pays capitalistes à la recherche de nouveaux pillages des richesses est systématique afin d’accroitre leurs zones d’influence, permettant ainsi une véritable recolonisation présentée au nom des droits de l’homme comme le montre l’usage qui est fait de ce nouveau concept de « Responsabilité à protéger » ou R2P, qui a succédé à « l’ingérence humanitaire » chère à Bernard Kouchner. Quant à L’OTAN, c’est un outil central de l’impérialisme étasunien contemporain qui continue à s’abriter derrière des valeurs énoncées dans le Traité de Washington [14] et qui n’a pas un adversaire mais qui considère comme adversaire toute tentative d’émancipation politique, toute recherche de développement national autonome, toute aspiration à échapper au talon de fer des firmes transnationales et des distributeurs des dollars de l’assujettissement. « Les États-Unis ne représentent que les intérêts de leur Complexe militaro-industriel »comme l’avait fort bien déclaré le Président des USA Dwight Eisenhower, qui devait bien savoir de quoi il parlait. [15]

La question qui est posée est celle de la capacité de cette énorme puissance militaire qu’est devenu l’OTAN à se maintenir alors qu’elle a de moins en moins les moyens financiers pour ses appétits de pouvoir mondial Les troupes russes retirées d’Allemagne et des pays de l’Est, le pacte de Varsovie disparu, l’URSS dissoute, l’OTAN continue cherche à se renforcer et à s’étendre. Confirmée comme un outil de l’hégémonisme étasunien [16], l’OTAN peut changer d’adversaire mais pas de raison d’être : dominer. Elle et ses membres ont suffisamment piétiné les droits de l’homme et les valeurs dont ils se réclament pour ne pas être pris au sérieux. L’OTAN peut effrayer, peut même terroriser les autres États par l’énormité de ses moyens militaires. Cependant à bien observer la réussite de ces interventions « postcommunistes »on tire deux leçons :

  • 1L’OTAN ne s’attaque qu’à des adversaires militairement très faibles : Yougoslavie, Afghanistan, Libye …mais elle ne gagne pas en Afghanistan c’est le moins qu’on puisse dire avec les Talibans contrôlant la presque totalité du pays.
  • 2 Enfin et surtout du point de vue géopolitique global, l’hégémonisme étasunien et l’OTAN sont contestés ! Des alliances anti-hégémoniques se constituent, c’est une donnée nouvelle qui change les choses et va dorénavant dans le sens d’une réorganisation multipolaire du monde.
    • En Amérique Latine : par la création récente de l’UNASUR outil de coordination des politiques militaires des Etats latino-américains qui sans être une alliance ouvre la voie à une autonomie stratégique du continent ;
    • En Eurasie : par la création de l’Organisation de Coopération de Shanghai qui permet la coordination stratégique des deux plus grandes puissances du continent : Chine et Russie avec comme associés/observateurs : l’Inde, le Pakistan, l’Iran. [17]

Par ailleurs, l’OTAN comme les États-Unis sous-traitent de plus en plus tout ou partie de leur activités. Comme l’ont révélé les affaires Snowden, celle de Wikileaks, ou du soldat Manning, pas moins de 16 agences de renseignements fonctionnent pour le compte des États-Unis, employant 107 000 personnes dont 22 000 contractuels, pour un budget de 52 milliards de $ auquel il faut rajouter les 23 milliards du Pentagone ! Les entreprises de sécurité représentent à elles seules près de 200 000 personnes, principalement en Irak et Afghanistan qui coutent plus d’1 milliard de dollars $ au budget fédéral des Etats Unis. [18] La capacité militaire tactique des États-Unis et de l’OTAN est énorme et leurs capacités de destruction formidables, mais stratégiquement, les pays de cette alliance vieillie ne représentent que les tenants d’un système de domination néocolonial en déclin qui n’est plus porté que par les couches dirigeantes de pays ne rassemblant qu’un peu plus de 10 % de la population du globe et qui ne conserve plus comme monopole que celui de la menace de mort et du chantage économique et financier. Toutes les autres capacités : scientifiques, techniques, industrielles intellectuelles, artistiques étant désormais réparties dans le reste du monde, c’est-à-dire la très grande majorité, de l’humanité vivante.

Transmis par Vincentd
Source


[1« Les rendez vous de l’Histoire », Blois, 11 octobre 2013, « La CGT et la guerre ! Et le pacifisme alors ! », Syndicalisme, pacifisme, internationalisme »*, Organisé par l’Institut d’Histoire Sociale CGT de la Région Centre et le Comité Régional CGT, Exposé de Jean-Pierre Page, Ancien responsable des Relations Internationales de la CGT et ancien membre de la commission exécutive confédérale de la CGT

[2La répression fut féroce en Indochine où l’on aura plus de 500 000 victimes, en Afrique et au Proche Orient ! En Algérie, en mai 1945, les massacres de Sétif et Guelma ont coûté la vie à 45 000 Algériens. En 1947, la répression à Madagascar ne provoque pas moins de 89 000 morts. Ces évènements tragiques sont toujours occultés par le gouvernement français. Au Cameroun, où en 1960 est écrasée l’Union des populations du Cameroun on compte 400 000 morts. Et combien de victimes en Algérie, 1 million selon le gouvernement algérien.

[3Au plus fort de la guerre d’Algérie, Guy Mollet, socialiste, est chef du gouvernement, il a renié ses promesses de campagne électorale (terminer une guerre absurde par la négociation). Robert Lacoste, socialiste, est gouverneur général de l’Algérie et couvre les horreurs commises par les paras. François Mitterrand est ministre de la justice et donnera toujours un avis favorable à l’envoi à la guillotine de 45 patriotes algériens !

[4André Stil, « Le premier choc » Éditeurs Français réunis 1951.

[5Paul Carpita « Le rendez vous des quais », réalisé entre 1950 et 1953, il sera présenté en 1955 et interdit.

[6Henri Alleg dénonça la torture que pratiquait l’armée française en Algérie, dans un livre au retentissement international : “La question”, préface par J.Paul Sartre, 1958. Torture dont il fut lui-même victime.

[7Les milices patriotiques dont la création revint à la CGT et ses dirigeants clandestins : Benoit Frachon et André Tollet ; elles jouèrent un rôle essentiel dans la libération de Paris et la mobilisation des Parisiens.

[8Centre d’Étude de Recherche et de Coopération Internationale/ Institut Louis Saillant

[9Institut Syndical d’études et de Recherches Économiques et Sociales/CGT

[10Les États-Unis arrivent en tête avec 698 milliards de dollars $, ce qui représente 42,8% du total mondial pour 2010, la Chine arrivant en 2e position avec 119 milliards de $, la France arrive en 3e avec 65 milliards de $, le Royaume Uni 4e avec 59,6 milliards de $, juste avant la Russie avec 58,7 milliards de $.

[11Selon Jean-Yves le Drian Ministre de la défense, AFP , 23 janvier 2013

[12Banque Mondiale : sources 2011

[13Il a fallu attendre 2012 pour que les USA acceptent une première opération de décontamination à Da Nang au Viet Nam qui prendra plusieurs années pour un budget de 43 millions de $.

[14Le traité de Washington, ou Traité de l’Alliance de l’Amérique Nord, signé le 4 avril 1949, vint clore cette période de l’immédiat après-guerre et scella l’alliance politico-militaire des anciennes puissances coloniales affaiblies et du nouveau maitre incontesté de l’ordre impérialiste. Pendant toute cette période, l’URSS a tenté de préserver l’éphémère statu-quo de 1945 mais s’est retrouvée le plus souvent dans des positions inconfortables ou même intenables à terme – cas de Berlin par exemple - dans lesquelles l’adversaire l’avait poussée. Elle ne fit donc que rechercher des parades aux actions adverses : bombe A expérimentée en 1949, bombe H en 1953, un an après la bombe H étasunienne, COMECON (marché commun des pays de l’Est) créé en Janvier 1949 en réponse au plan Marshall (mars 1947), Pacte de Varsovie signé en 1955, 6 ans après le traité de Washington. Sur le « grand échiquier » eurasiatique l’URSS fut toujours en retard d’un coup. Le seul cas d’avance technique soviétique fut dans le domaine astronautique avec le lancement en Octobre 1957 du premier satellite artificiel (Spoutnik), mais les États-Unis mirent aussitôt les bouchées doubles pour rattraper ce retard.

[15Cité par Miguel D’escotto Brockman, in La Pensée Libre n°43, octobre 2011

[16Si a titre de comparaison la Russie a 12 bases, la France et la Grande Bretagne :6, la Turquie et l’Inde : 1, l’empire Yankee, américano-atlantique, c’est 735 bases militaires reconnues, auxquelles on peut ajouter aujourd’hui la Pologne et la Roumanie, de fait, la Libye, et sans doute bientôt le Mali. Des bases où des facilités ont été obtenues par ailleurs au Maroc et dans le sud-algérien, au Vietnam et dans plusieurs pays africains. Celles-ci voisinent en général avec les « black holes » les prisons secrètes de l’archipel de la CIA, y compris en Europe !

[17Voir le rapport 2013 du PNUD (Programme des Nations Unies pour le développement). Chiffres remarquables sur le développement humain dans les Pays en voie de développement et les BRICS (Chine, Inde, Brésil, Russie, Afrique du Sud), contrairement aux pays développés.

[18La plus controversée d’entre elles « Blackwater », la plus grande armée privée du monde près de 100 000 mercenaires dont plus de 30 000 en Irak vient d’être racheté par Monsanto, le géant US de la Chimie, et de l’Alimentation. Elle a changé son nom pour « Academi » dans le but d’échapper au scandale. Son ancien dirigeant, Erik Prince, est un agent de la CIA, ancien des commandos « Navy seals »



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