Chávez : les géants ne meurent jamais

mercredi 6 mars 2013
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Les autorités vénézuéliennes ont annoncé, mardi 5 mars 2013, le décès du président Hugo Chavez. Souffrant depuis 2011 d’un cancer, le commandant bolivarien avait dû se soumettre précipitamment, en décembre 2012, à une nouvelle intervention chirurgicale alors qu’il venait de remporter avec panache l’élection présidentielle d’octobre 2012 et qu’il s’apprêtait à entamer son nouveau sexennat à partir du 10 janvier 2013.

C’est un dirigeant politique d’une dimension exceptionnelle qui disparaît. Pour l’ensemble de l’Amérique latine, la perte est incommensurable. Et le vide laissé très difficile à combler. Car des leaders de cette envergure, on en voit seulement un par siècle. Au XIXe, ce fut Bolivar. Au XXe, Fidel Castro, et au XXIe Chavez.

En à peine quatorze ans, ce théoricien empirique et orateur fabuleux aura totalement chamboulé le paysage politique non seulement de son pays, le Venezuela, mais de toute l’Amérique latine. Il a inventé le « socialisme du XXIe siècle », c’est-à-dire un socialisme révolutionnaire solidement articulé à la démocratie et à l’écologie. Le retentissement de ses politiques sociales a eu des effets dans l’ensemble du continent et favorisé les victoires électorales de dirigeants se réclamant, plus ou moins directement, de la révolution bolivarienne. Quant à sa volonté d’intégration, elle a permis de relancer concrètement le projet d’unité latino-américaine par le biais de réalisations littéralement impensables comme l’Alba (Alliance bolivarienne des peuples de notre Amérique), Unasur (Union des nations sud-américaines) et la Celac (Communauté d’Etats latino-américains et caribéens).

La révolution bolivarienne a également mis un coup d’arrêt aux prétentions hégémoniques des Etats-Unis dans la région.

A la fois visionnaire et stratège, doté d’une imagination créatrice (en matière politique) hors du commun, Chavez aura produit, sur cette récente période, l’effet d’une météorite dont l’impact déclenche l’énergie de mille soleils. Et propulse l’histoire vers une nouvelle ère.

Nous proposons à nos lecteurs deux documents :

http://www.medelu.org/Chavez-les-geants-ne-meurent

•l’éditorial du Monde diplomatique d’octobre 1999, intitulé « Chávez » et signé par Ignacio Ramonet. Ce fut l’un des tout premiers textes en Europe à signaler la singularité d’Hugo Chávez alors que celui-ci n’était en fonctions que depuis quelques mois et que, déjà, une odieuse campagne contre lui était attisée, en particulier par la gauche sociale-démocrate ;

•le manifeste « Pourquoi Chavez ? » signé par Jean-Luc Mélenchon et Ignacio Ramonet, diffusé le 5 octobre dernier à la veille de l’élection présidentielle au Venezuela, qui tentait d’opposer des arguments chiffrés et vérifiables aux nouvelles campagnes de diabolisation et de discrédit conduites par les médias dominants en France.

Par Mémoire des luttes le 06/03/2013

Transmis par Linsay



Commentaires

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mercredi 6 mars 2013 à 17h55 - par  Alain Chancogne dit« A.C »

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