Quelques éléments après le 1er tour

lundi 23 avril 2012
par  Charles Hoareau
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L’ensemble des commentateurs politiques s’accordait au soir de ce 22 avril sur les surprises de ce 1er tour (participation, résultat de l’extrême droite et moindre poussée du Front de gauche). Parmi eux il s’en trouvait plusieurs à mettre en cause les instituts de sondage et leur fiabilité.

Dans l’attente des chiffres ils en étaient réduits à des leçons à chaud à partir des estimations. Déjà la droite montrait toute sa hargne à l’image d’un Copé qui n’a pas eu un mot pour attaquer le FN mais au contraire a continué à labourer sur ses terres en cherchant à faire peur sur la question du droit de vote des étrangers.

Si nous laissons les querelles politiciennes sans grand intérêt si ce n’est que nous prouver si nous en avions besoin à quel point en face ils sont hargneux, l’étude des chiffres nous donne des éléments que les estimations ne fournissent pas.

En reprenant et en les compilant, les données parues sur le site du ministère de l’intérieur, il apparait que sur 44604831 inscrits et 35978903 votants l’extrême droite fait un score jamais atteint en voix et en pourcentage soit 6380375 soit près d’un million de plus qu’en 2002 année de son meilleur score [1].

Si la droite, perd 1/3 de ses voix en passant de 18 millions à 12 millions, elle le fait donc au profit de son extrême et encore une fois la théorie de l’original et de la photocopie se vérifie.

Les sondages ont-ils été tripatouillés transformant ainsi en déception le score à la gauche du PS alors que les près de 4 millions de voix ramènent à un score jamais atteint depuis 30 ans ?

Quoiqu’il en soit et en attendant une analyse plus approfondie ce que l’on peut déjà dire c’est que le total des voix de droite sur la base des bulletins dépouillés à 2h du matin montre une avance pour celle-ci de plus 5 millions de voix ! (1974408 contre 14453985). Dans ces conditions la défaite de Sarkozy n’est pas acquise d’avance et on peut se demander sur quelle base gouvernerait Hollande dans un pays dont le centre de gravité politique est sur sa droite.

Hier Mélenchon fustigeait avec juste raison un PS qui au lieu d’attaquer l’extrême droite s’en était pris aux forces situées à sa gauche.
Le résultat est là et cela donne aux militants révolutionnaires que nous sommes la mesure de l’ampleur de la tâche.


[1et près 2,7 millions de plus qu’en 2007



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vendredi 27 avril 2012 à 14h44 - par  Joël
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vendredi 27 avril 2012 à 11h56 - par  Rouge Midi
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vendredi 27 avril 2012 à 00h44 - par  mediacideur
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vendredi 27 avril 2012 à 00h15 - par  mediacideur
mardi 24 avril 2012 à 17h59