La haute route de l’Everest (VII)

Carnet de voyage d’un naïf
samedi 28 août 2010
par  Charles Hoareau
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Lobuche

(...)Il y a lodge et lodge, nous allons le découvrir bientôt. Ce matin à Dzonglha, à 4850 mètres d’altitude, le temps est tellement beau que nous prenons le petit déjeuner dehors et nous flânons entourés de montagnes radieuses. Nos sacs attendront et nos porteurs aussi, qui apprécient ce moment de repos matinal au soleil. Nous repartons enfin. Cela fait quatorze jours que nous sommes coupés du monde. Ni télé, ni téléphone… ni informations. Mes compagnons de randonnées cherchent à savoir à chaque fois qu’ils rencontrent des anglais, le résultat de la demi-finale de rugby, Angleterre/ France… ce dont je me fous un peu. Aujourd’hui, c’est le 18 octobre et je sais qu’un peu partout en France des gens manifestent contre une nouvelle attaque sur les régimes de retraite. Attaque faite au nom de l’égalité comme toutes celles qui ont eu lieu depuis près de 15 ans et qui peu à peu réduisent notre régime de protection sociale à peau de chagrin. Aujourd’hui aussi, Najib, jeune délégué de Mac Do, est entendu par la Direction du travail, sur le recours qu’il a fait contre son licenciement autorisé en première instance par l’inspecteur du travail. A des milliers de kilomètres, ils sont présents dans ma tête, mais je ne peux même pas leur envoyer un dérisoire texto pour le leur dire…

Nous prenons la route de Lobuche, notre prochaine étape. Le chemin serpente à flanc de montagnes et loin d’être une montée légère et régulière, il est, comme très souvent dans le Solu Khumbu, fait de montées, de descentes et de plats qui se succèdent. De notre balcon pédestre, qui contourne plusieurs contreforts de hauts massifs, nous surplombons un magnifique lac 200 mètres plus bas. Un gypaète, l’un des plus grands rapaces vivants, nous fait admirer, comme à la parade, son vol. Par cercles concentriques, en utilisant les courants, il plane longuement jusqu’à s’élever très haut et disparaître derrière une cime.

Un hélicoptère, engin inattendu dans ces lieux, le premier engin à moteur depuis Lukla, apparaît. Cela est dû tout simplement au fait que nous nous rapprochons du camp de base de Sagarmatha, lieu où se concentrent nombre d’accidents. Les hélicoptères ne sont pas pressurisés, mais leurs pilotes, équipés de masques à oxygène, peuvent monter jusqu’à 6000 mètres et ainsi sauver des vies.

Nous arrivons à Lobuche pour midi et là nous comprenons que nous aurions du donner nos sacs aux porteurs avant. En effet, sans téléphone et avec les aléas et contretemps inhérents à ce genre de randonnées, nous ne pouvons réserver à l’avance notre hébergement. Ce sont les porteurs, lorsqu’ils arrivent et suivant les indications du sirdar qui réservent. A Lobuche comme ailleurs. Sauf que là, étant partis plus tard, les lodges étaient tous pleins. Ils ont alors pris le seul dans lequel il y avait de la place et pour cause !

D’ordinaire, en particulier en altitude, les lodges sont tous conçus de la même façon. Il y a une salle commune, plus ou moins vaste, au milieu de laquelle trône le poêle autour duquel font cercle les népalais et qui est alimenté par le seul combustible disponible : les bouses de yacks séchées. Tout le tour de la salle, il y a des banquettes où les voyageurs viennent s’asseoir pour s’attabler à des tables plus ou moins rustiques, plus ou moins branlantes.

Parfois ce sont des coffres décorés en bois vernis et sculptés avec un pan ouvert pour laisser passer les jambes, parfois ce sont de simples planches posées sur des tréteaux. Pour compléter le tout, il y a dans la salle selon les cas et la rusticité du gîte, un comptoir ou une boutique, qui propose aux voyageurs des boissons diverses, des barres chocolatées, du papier toilette, etc.…Attenante à cette salle commune, il y a la cuisine.

A côté ou au-dessus de la salle commune, il y a les chambres et les dortoirs.(...) Les toilettes sont un WC à la turque où se trouve un bidon d’eau avec un gobelet qui fera office de chasse d’eau. Un carton, un bidon, un récipient quelconque fera office de réceptacle de papier toilettes usagé, à ne surtout pas jeter dans le WC pour cause de pollution. Ces détails peuvent sembler superfétatoires mais au-delà des conditions de voyage, ils sont le signe de la part des népalais, et particulièrement des sherpas, d’une prise de conscience récente et progressive de la nécessité de protéger leur environnement. Si on trouve beaucoup de papiers le long des chemins empierrés, bien plus que dans nos Alpes, on en trouve bien moins qu’à Katmandou. De plus en plus de poubelles, initiatives personnelles ou privées apparaissent le long des routes. Cela c’est le cadre général.

Jusqu’à Thame, notre quatrième jour de marche, luxe suprême, nous avons eu la douche et les toilettes avec chasse d’eau dans la chambre. Au-delà, ce n’était plus possible. En guise de douche, nous pouvions commander une bassine d’eau chaude et les toilettes étaient… disons aléatoires. Les murs des lodges oscillent entre bois et pierres taillées, le sol entre contreplaqué et terre battue, parfois recouverte d’une vague épaisseur de fin tissu, jadis censé être moelleux, de plastique ou de dallage de pierres plates.

Même pour les lodges des premiers jours, le mot luxe doit s’entendre au sens népalais du terme. Dans un pays pauvre, sans moyens de transports, les hommes font comme ils peuvent et même le luxe est approximatif.

Mais là, à Lobuche, cela dépasse tout ce que nous avons pu voir ou aurions pu imaginer. La salle commune est en partie recouverte de ce que nous nommons « velux népalais », autrement dit un plastique ondulé jadis transparent aujourd’hui, agréablement décoré de traînées marron et noires sur fond jaune pisse.

Ce qui tient lieu de charpente pour supporter les chambres du dessus, consiste en des piliers qui, s’ils sont tous disparates, ont en commun d’être tout sauf des piliers. Là une branche d’arbre, tordue et tout juste équarrie, là une planche qui devrait servir de lame de parquet, ailleurs une longueur à peine plus grosse qu’un carrelet. Pour aider au support, des bouts de bois variées, censés contribuer à la « solidité » de l’ensemble, dépassent des murs comme autant de pièces biscornues et surprenantes, parfois assemblées deux par deux à l’aide de clous sans doute récupérés sur des assemblages anciens. Le plafond, entre les plaques de plastique, est constitué de planches de contreplaqué fin, assemblées selon l’inspiration de l’artiste qui a construit ce monument, et peintes en fonction de la disponibilité des peintures du moment. Contribuant à l’esthétisme du lieu, des stalactites de neige fondue, viennent délicatement refroidir le thé de nos tasses quand ce n’est pas directement nos sièges ou nos têtes.

Les banquettes comme les tables sont improbables et celui ou celle qui est en bout, ne peut, sans provoquer un accident domestique, poser un plat trop lourd devant lui. La cuisine, ou plutôt la grotte noire de suie qui en tient lieu, nos inciterait à prendre en prévention moult pansements gastriques. Pendant que nous mangeons, le népalais « menuisier-gérant-maçon-couvreur », qui tient le lodge, à la veste jaune/noire presque aussi rutilante que les murs de sa grotte, berce notre repas de coups de marteau méthodiques donnés avec le sens du rythme propre au DJ des soirées techno de chez nous. Armé, en plus du marteau, de quelque chose qui ressemble à un tournevis et d’une scie à métaux il « répare » pour au moins 2 jours la porte d’entrée dont les montants épais comme plusieurs feuilles de papiers réunis, se tordent de rire à chaque coup. Avec maestria il installe devant nous une poignée digne d’un Gaston La gaffe des mauvais jours.
Nous n’avons pas tout vu.

Nous montons à l’étage, en fait au demi étage où sont nos chambres par un escalier à l’image de l’endroit, tordu, branlant et bien sûr aux marches inégales. (...) L’escalier est muni d’une rambarde avec balustres récupérés on ne sait où… et sur laquelle vient s’appuyer, en guise de charpente, une fine planche clouée qui tient le toit. Ce n’est donc pas trop le moment de s’appuyer sur ladite rambarde… Un couloir sépare deux rangées de chambres. Heureusement, qu’une vague moquette parsemée de tâches noires du plus bel effet, nous cache le plancher, cela nous permet d’avancer sans trop nous poser de questions sur ce trampoline longiligne et rectangulaire. Les chambres constituent toutes un modèle du genre à classer dans architecture moderne et recyclage. Sans vouloir donner dans l’esprit de compétition, je crois pouvoir dire que la nôtre gagne le gros lot de l’esthétique et de la solidité. Notre « chambre bleue » que nos compagnons impitoyables prennent tous un malin plaisir à photographier en éclatant de rire, donc doit immédiatement son nom au design (pardon pour l’anglicisme) de ses murs.
Depuis le début de notre marche nous avons souvent croisé des hommes ou des yacks portant des marchandises emmagasinées dans de superbes cubes bleus en carton solide munis de 2 découpages latéraux faisant office de poignées. On sait maintenant où vont tous ces cartons : à Lobuche !

Ils forment dans notre chambre des cloisons du plus bel effet, poignées comprises, qui nous permettent d’aller taper encore plus près à la cloison déjà pas épaisse du voisin. Nous avons droit, en prime, au « velux népalais » avec aération centrale artistiquement découpée sans supplément de prix que, ignares nous boucherons d’un adhésif solide, à lui seul plus solide que l’ensemble de la toiture.
Et je ne vous parle pas des toilettes…
Cet ensemble merveilleux fera dire à l’un de nous, toujours amateur de formules précises : « C’est la première fois que je paye pour dormir dans un bidonville ! »

Gorak Shep

Si la découverte de notre château de Lobuche nous a inspirés les plus belles parties de rigolade, rétrospectivement cela pose de sacrées questions. Dans un endroit pareil un accident peut vite s’avérer dramatique. En cas d’incendie ou de violente tempête, il n’y a guère de chances qu’il y ait de survivants. De même les conditions d’hygiène sont totalement déplorables. Devant le « lodge » de Lobuche, village qui est quand même à proximité du camp de base de Sagarmatha et donc censé être une étape hautement touristique, se trouve le bidonville d’une famille qui vit là à demeure, dans le froid envahissant, à côté d’amas de ferraille éparpillés et des restes de carcasse d’hélicoptère en ne prêtant pas attention au défilé des touristes fortunés qui ne la regardent pas.

En plein cœur d’un parc national, dans une région, classée à juste titre au patrimoine mondial de l’humanité.

Si une telle aberration est possible c’est que le Népal donne le sentiment, au moins dans ses montagnes, d’être un pays sans loi et sans état.
Les seules manifestations de la présence gouvernementale que nous avons rencontrées, ce sont les postes de perception de taxes d’accès à telle ou telle partie du territoire, taxe variables selon le degré de fréquentation et la renommée du lieu.

Ecole, hôpitaux, transport, énergie, lodges, tout est laissé à l’initiative privée. Le premier sherpa venu peut transformer sans aucun contrôle sa maison en lodge. Il suffit pour cela qu’il accroche un panneau au mur de sa maison. Dans la grande majorité des cas, les lodges que nous avons vus étaient tenus par des gens qui faisaient le plus honnêtement possible leur nouveau et temporaire métier d’accueil des voyageurs. Malgré toute leur bonne volonté, les conditions d’hygiène élémentaire étaient-elles toujours respectées ? Rien n’est moins sûr. Et se côtoient ainsi des lodges misérables, lodges dans lesquels nous ne sommes pas allés, à part à Lobuche, et des lodges luxueux - nous en avons vu - pour celles et ceux qui ont les moyens. Le risque encore aggravé par l’altitude, les conditions climatiques et l’isolement, est qu’avec une absence de cadre légal de réglementation, l’écart grandisse encore et que la destination Népal, déjà chère, devienne inaccessible pour le revenu moyen d’un habitant des pays riches… à moins qu’ils ne consentent à s’entasser dans des bidonvilles collectifs…

Si aucun pays au monde ne peut concevoir un développement durable en s’appuyant exclusivement sur le tourisme, activité qui le rend entièrement dépendant de l’étranger, [1] cette activité peut être un complément primordial de celui-ci. Dans certains pays comme le Népal, elle peut même constituer un levier extraordinaire à condition d’être organisée, planifiée et que ses recettes servent au bien commun de la nation. Des pays comme Cuba appuient ainsi leur modernisation pour partie sur une maîtrise nationale de cette activité, du moins essaient-ils de le faire. Il semble que cela ne soit pas du tout le cas au Népal. Le tourisme enrichit quelques népalais, en fait vivre d’autres, mais au détriment de leur activité traditionnelle régulière et sans surtout, dans ces conditions que cela serve au pays entier.

Un gouvernement disposant d’un tel joyau que l’Himalaya, ne pourrait-il pas développer des gîtes municipaux ou d’état, employer dans de telles structures des salariés à l’année et se servir de cet argent pour investir dans des infrastructures nécessaires à la vie des hommes, à l’instar de ce que font même modestement, nombre de villages des Alpes avec leurs campings municipaux ?

Développer un tourisme responsable et profitable à tous, relève d’une volonté politique forte, ce n’est pas le cas au Népal et les népalais voient défiler chez eux, de riches occidentaux sans que le niveau de vie de la plupart d’entre eux ne s’élève. Des voyagistes ont élaboré en commun et adopté au plan international une charte éthique du voyageur.

Essentiellement tournée vers des questions de respect de l’environnement, elle se préoccupe aussi du respect des us et coutumes des populations rencontrées et marque le souci de ne pas déséquilibrer l’économie locale… Les voyagistes signataires la distribuent aux voyageurs dans un souci de les responsabiliser. L’intention est louable, elle est bien sûr à saluer même si elle ne constitue qu’une goutte d’eau dans l’océan d’inhumanité qui caractérise notre mode de fonctionnement économique mondial. La charte ne peut remplacer les volontés politiques locales mais là encore c’est la question du sens dans lequel vont les gouttes…

Ceci étant dit, nous quittons sans regret Lobuche et ses amas de ferrailles en direction de Gorak Shep notre prochaine étape située à 5150 mètres.
Une nouvelle fois le trajet se fait à flanc de montagne, en balcon de la vallée de Khumbu et de son glacier noir, sous le soleil éclatant. Au détour d’un virage, nous apercevons pour la première fois, la pointe de Sagarmatha qui semble collée au Lhotse, autre géant de plus de 8000 mètres. C’est évidemment un évènement.

Encore quelques moments et nous arrivons dans un vrai lodge. Un thé, une pause, nous partons gravir le Kala Patthar, point culminant de notre randonnée à 5640 mètres [2].

Kala Patthar

Dans cet univers démesuré le Kala Patthar semble un monticule de roches, presque une colline. Ici un 5000 ou un 6000 c’est banal. C’est tellement vrai que dans l’Himalaya, nombre de sommets de 6000 ou 7000 mètres, en particulier côté tibétain, mais encore plus de 5000 n’ont jamais été gravis et ne portent même pas de nom. De plus nombre de ces montagnes étant sacrées l’ascension n’en a jamais été tentée. On raconte l’histoire du mont Kalash dôme de neige de 6000 mètres, montagne sacrée pour les tibétains qui n’a jamais été gravie ni tentée depuis qu’une expédition a coûté la vie à 19 personnes… ce qui semble secrètement ravir les tibétains.

En ce qui concerne le Kala Patthar, les choses sont totalement différentes, c’est la seule montagne relativement accessible permettant une vue imprenable sur Sagarmatha depuis le Népal.
Depuis peu la Chine ayant levé les interdictions frappant les expéditions au Tibet, il se peut que d’autres balcons permettent dans le futur, une belle vue sur l’une des autres faces du toit du monde.

Pour l’instant, par un chemin régulier, nous gravissons notre balcon à nous. Arrivés sur un replat, d’où nous apercevons les drapeaux à prières du collet qui précède la pointe du Kala, le spectacle qui nous attend en haut commence à se dessiner. Deux pointes blanches, encadrant une plus haute où le noir de la roche domine, nous apparaissent.

Nous poursuivons l’ascension, trop pressés pour nous arrêter au col où pourtant la vue sur l’autre vallée est magnifique : on aura tout le temps d’admirer au retour. Nous gravissons les gros blocs qui ont maintenant succédés au sentier bien dessiné. Bien plus vite que ce que nous l’aurions cru, nous arrivons au sommet. Le vent est tellement violent qu’il faut crier pour s’entendre. A côté notre mistral ressemble à une légère brise matinale.

Joëlle, arrivée dans le groupe de tête s’installe en haut de la pointe et n’en bouge plus, comme si la montagne était à elle et qu’elle ne voulait plus la lâcher. A ses côtés, j’essaie de faire une photo du spectacle indéfinissable et incroyable qui s’offre à nous, mais je ne peux pas. A cause du vent je ne peux tenir mon appareil photo sans bouger et redescends me caler dans un creux de rocher. En haut de Sagarmatha, 3000 mètres au-dessus de nous, des nuages de neige, s’envolent par paquets entiers, laissant imaginer la force des vents d’altitude qui soufflent sur la pointe de la pyramide majestueuse, noir et platine encadrée de ses deux « petites » sœurs blanches : le Changtse et le Nuptse. Sans abuser de superlatifs, comment traduire l’intense émotion qui nous étreint tous et qui grandit au fur et à mesure qu’arrivent nos compagnes et compagnons d’équipée ?

Un tableau, une sculpture, un morceau de musique peuvent tirer des larmes de bien des gens. Ici on a l’impression de voir, sentir et entendre une œuvre d’art aux proportions grandioses.

Le tableau, comme une immense sphère au cœur de laquelle nous sommes tels des fétus de paille, vibre dans le vent qui s’engouffre et rebondit le long des pointes enneigées qui forment ses parois.

A la beauté incomparable du spectacle, s’ajoute le sentiment que c’est un moment que nous ne vivrons sans doute qu’une seule fois dans notre vie, à l’effort qu’il a fallu faire pour y accéder, non seulement aujourd’hui, mais tous les autres jours depuis Lukla.(...)

Sylvain arrive, il est radieux. (...) Les derniers arrivent enfin, avec Olivier qui a parait-il chanté en montant (!) pour encourager le groupe de queue.

Etre là ! Que dire d’autre ? Etre là et voir…

Ayant perdu toute notion du temps, nous finissons par redescendre sur un nuage qui n’existe nulle part ailleurs que dans nos têtes. Au col, nous sommes davantage à l’abri du vent tout en ayant une vue presque identique et nous pouvons nous arrêter pour manger et face à Sagarmatha, nous nous faisons prendre en photo. Hang Helu et moi, une gousse de Diamox-des-pauvres à la main. De toute façon, dans l’état où nous sommes, je crois que mal de tête ou pas, nous n’aurions rien ressenti. Hang Helu, qui a pourtant fait le Kala « many times » exprime la même joie et la même émotion que nous. Que ce pique nique à plus de 5500 mètres, fait de nourriture népalaise simple est bon !...

On voudrait attendre le coucher du soleil, on voudrait dormir là, on voudrait… on finit par reprendre la descente.

Certains prolongent un peu le plaisir en longeant l’arête du Kala, d’autres reprennent le chemin de l’aller, tous ont la tête pleine et les yeux en forme d’étoiles mouillées.

Voir les photos : cliquer ici


[1On en a eu ici l’exemple avec les années qui ont suivi le 11 Septembre et la baisse notable du nombre de voyageurs venus au Népal.

[2Les altitudes données ici sont celles que nous avons relevées avec nos instruments de mesure (GPS et montres altimètre). Elles ne correspondent pas forcément à celles portées sur les cartes qui sont encore relativement approximatives.



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