Premier choc visuel : pas de panneaux publicitaires, ni d’enseignes tapageuses !
Forcément la concurrence n’est pas le moteur de l’économie planifiée !

Sans cesse, nous serons étonnés au cours des dix jours passés à circuler dans cette île des Caraïbes. Tout y est différent : pas de propriété privée, pas d’impôt, pas de cotisations sociales, pas de sentiment d’insécurité.

A Cuba, tout le monde a un travail (mal payé et pas toujours en rapport avec les diplômes) et un logement (souvent très modeste). Tous bénéficient d’un des meilleurs systèmes de soins gratuits au monde : un médecin pour 150 habitants.

L’Education est accessible gratuitement dès l’âge de 1 an jusqu’aux études supérieures (souvent niveau Bac +5), obligatoire jusqu’à 16 ans mais aucun enfant n’a le droit de travailler avant 18 ans (d’où un presque 100% d’une classe d’âge bachelière).
Les conditions d’études sont enviables avec par exemple 20 élèves par classe en primaire sous la responsabilité de deux enseignants.

Cuba est une société qui se veut égalitaire où le gouvernement s’efforce de répondre aux besoins de tous. On peut citer comme exemple la chirurgie esthétique qui est aussi un soin gratuit mais avec des critères de priorité (accidentés, complexés, seins volumineux pour lutter contre les lombalgies, simple chirurgie de confort) ou encore la distribution gratuite de téléviseurs aux handicapés.

La richesse produite par les entreprises (presque toutes d’Etat à l’exception de quelques sociétés mixtes) est redistribuée équitablement. La monnaie (le peso cubain) n’a qu’une valeur régulatrice sans contre partie marchande ou spéculatrice à ne pas confondre avec la monnaie échangée aux étrangers le peso convertible.

La presse aussi est monopôle d’Etat, mais la télévision par satellite et l’Internet font que les cubains sont mieux informés sur le reste du monde que le reste du monde sur Cuba.

Les cubains que nous avons rencontrés ne nous ont pas semblés malheureux ou cherchant à fuir un « régime prétendument totalitaire ». Pour l’anecdote, nous avons croisé plus de représentants des forces de l’ordre à l’Aéroport de Paris que ce que nous en avons vu en dix jours à Cuba (douanes comprises).

Fidel Castro n’est pas perçu comme le dictateur vieillissant que l’on dépeint dans « nos démocraties » mais plutôt comme un « petit père des peuples ». Che Guevara est omniprésent .José Marti est un héros, celui de la guerre d’indépendance ; car ce qui fonde la culture historique du peuple cubain n’est pas plus la révolution des barbudos de 1959 que cette guerre d’indépendance de 1868 à 1898. Pour preuves, la figure emblématique de ce caractère rebelle qui n’est autre que l’indien Hatuey brûlé vif par les conquistadors en 1512 ou encore l’oiseau national (équivalent du coq français), un petit oiseau qui meurt en captivité !

Courageux, cultivé, profondément attaché à ses valeurs et son pays, le peuple cubain n’est pas près de s’en laisser conter par quelconque oppresseur. A moins qu’il ne se sente attiré par les sirènes de la société de consommation venue dans les valises des touristes.

Pour conclure et ne pas esquiver le jeu des comparaisons, nous n’avons vu à Cuba ni voitures de luxe (pas de BMW, Porsche, ou Mercedes), ni boutiques de marques, ni yachts ou avions privés...comme chez nous !

La France est incontestablement plus riche que Cuba, mais nous n’avons pas rencontrés à Cuba de « pauvres » (mendiants, sans domicile fixe ou laissés-pour-compte) ....comme chez nous !

UN OTRO MUNDO ES POSIBLE, CUBA ES SU EJEMPLO !*

Nadine & Jean-Claude Labranche