A propos de la « radicalisation patronale » à FAURECIA Auchel

samedi 16 mai 2009
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Chronique des luttes dans le secteur automobile...

Les médias aux ordres (presse écrite, radio, télévision) dissertent beaucoup sur la ‘radicalisation des conflits’. Ils mettent en exergue les séquestrations de patrons et les occupations d’usines se posant hypocritement la question de savoir si celles-ci sont légitimes. Mais jamais, au grand jamais, ces chiens de garde ne parlent de la radicalisation des réponses du patronat et jamais, au grand jamais, ils ne mettent en cause sa légitimité. Il est acquis dans leur esprit, comme dans le système qu’ils défendent, que celui qui possède est légitime. Il est légitime par le seul fait qu’il possède. C’est que :

Leur système est simple : Légitimer la violence des patrons et délégitimer la réponse des salariés qui se battent pour leur emploi, leur vie et leur dignité

Jusqu’à présent les patrons faisaient appel à la justice de classe pour briser la lutte des salariés. Ils ont d’abord brandi la menace de poursuites judiciaires par la voix même de l’État UMP. Puis, celle-ci ne suffisant pas, ils sont passés à la pratique en assignant des salariés devant les tribunaux. Ces jours-ci un pas supplémentaire vient d’être franchi : aux revendications des travailleurs de chez FAURECIA la direction a répondu par les CRS, les matraques, les vigiles privés et les agressions physiques.

Les médias aux ordres n’ont pas posé la question de la légitimité de la réponse patronale. C’est que :

Leur système est simple : le patron a toujours raison

Que revendiquent les salariés de chez FAURECIA ? La lune ? Des tonnes d’or ? Non ! Chez FAURECIA Auchel les salariés revendiquent : l’ouverture de négociations sur la base du maintien de l’activité sur site, d’examiner dans le même temps les conditions de départ des salariés qui entreraient dans le cadre de l’accord de méthodes.

Les médias aux ordres n’en parlent pas. C’est que leur système est simple : les salariés ne comptent pas

Les salariés de chez FAURECIA demandent des négociations. Le patronat leur répond par des coups de matraques. A la parole des salariés le patronat répond par l’agression physique. A la dignité des salariés le patronat répond par l’indignité en uniforme.

Les médias aux ordres ne discutent pas de la radicalisation patronale. C’est que leur système est simple : la vie des travailleurs ne compte pas face aux profits des patrons




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