Des bûches de Noël pour les banques.

mardi 18 décembre 2007
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« Il va y avoir du sang sur les murs des banques, y compris françaises, à la fin de l’année, au moment ou elles bouclent leur bilan ». C’est le pronostic d’un financier parisien qui s’inquiète des ravages que continue de provoquer à travers le monde la crise des subprimes américains - ces crédits à haut risque.

Malgré les injections massives de liquidités auxquelles ne cessent de procéder les banques centrales - Fed et BCE en tête -, les banques ont de plus en plus de difficultés à se refinancer, et les taux des marchés interbancaires atteignent des niveaux records.

La confiance s’est envolée car personne n’est capable de chiffrer le niveau des risques sur les crédits immobiliers américains que porte sur ses fonds propres chaque établissement, en Europe comme outre-Atlantique.

Même le montant total des pertes potentielles s’avère inchiffrable, comme le souligne « La Tribune » (10/12) : « Certains analystes évoquent 400 milliards de dollars de pertes, d’autres mentionnent 170 milliards ».

Soit une différence de 230 milliards, que l’on peut apprécier à l’aune du déficit budgétaire français, 38,7 milliards d’euros !

Pour tout arranger, chaque fin d’année, les banques ont besoin de renforcer leurs fonds propres pour respecter les ratios, notamment d’endettement, que leur imposent les normes comptables internationales.

Dans le métier, on appelle cet exercice le « ripolinage des bilans ».

Les besoins de capitaux des banques sont donc encore plus importants en cette période de fêtes, et cette hausse des taux interbancaires s’avère catastrophique pour elles.

Ce n’est quand même pas encore le moment de faire une quête pour les banques françaises : les bénéfices qu’elles réalisent dans la banque de détail, c’est à dire grâce aux comptes des particuliers , n’ont jamais été aussi élevés.

Sources Le Canard enchaîné du 12/12/2007

Transmis par Linsay



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